Compte rendu de la visite "Voyage dans le passé médical de Montpellier"
VOYAGE DANS LE PASSE MEDICAL DE MONTPELLIER
MARDI 13 OCTOBRE 2020
VOYAGE DANS LE PASSE MEDICAL DE MONTPELLIER
MARDI 13 OCTOBRE 2020
Chacun sait que Montpellier est le berceau de la médecine. En 1180, Guilhem VIII, alors seigneur de Montpellier, signe un édit qui accorde à tous, le droit d’exercer et d’enseigner la médecine. Le destin de la ville en fut changé à jamais et Montpellier connut un rayonnement international sans précédent.
Alors que la faculté de médecine souffle cette année ses 800 bougies, un retour vers le passé s’imposait. C’est la raison pour laquelle le mardi 13 octobre, M. Bèque et l’office du tourisme nous avaient donné rendez vous à l’hôtel St Côme pour une visite du passé médical de Montpellier.
Suivons ensemble ce parcours historique .
En déambulant dans la ville nous découvrions cinq lieux emblématiques qui ont marqué l’histoire de la médecine.
La première étape nous permit de découvrir l’hôtel St Côme
Ce bâtiment est né de la volonté du chirurgien bien connu à Montpellier, et premier chirurgien de Louis XV, François de Lapeyronie. qui légua une partie de sa fortune pour la construction d’un « amphithéâtre pour les démonstrations anatomiques et de logements pour les assemblées des Maîtres en Chirurgie" et sur le modèle du collège Saint-Côme, à Paris du nom du patron des Chirurgiens.
C’est l’architecte Jean-Antoine Giral qui en dirigea la construction entre 1752 et 1757. Il est constitué de deux parties distinctes :
• le bâtiment donnant sur la rue : la salle de réunion des chirurgiens,
• de l’autre côté de la cour intérieure, l’amphithéâtre, destiné aux « démonstrations d’anatomiques  ».
En 1794 une nouveau décret réunit l’école de chirurgie et l’école de médecine et crée l’école de santé de Montpellier. Le bâtiment est ensuite désaffecté, jusqu’en 1801. C’est à cette date que la bourse et le tribunal de commerce de la ville s’y installèrent.
Notre périple se poursuit rue de la monnaie, en plein centre de la cité, où l’on trouve la dernière « apothicairerie  » de Montpellier fondée en 1622 par la congrégation laïque des Dames de la miséricorde. On peut y voir une très belle collection de pots pharmaceutiques en faïence. Ce lieu servait de dispensaire où était soignée la population la plus pauvre.
Impossible alors de manquer le bâtiment historique de la faculté de médecine de Montpellier, créée au XIIe siècle, qui est la plus ancienne du monde occidental encore en activité ! Cet ancien monastère bénédictin devint le Conservatoire d’Anatomie et présente plus de 5000 pièces et cires anatomiques.
La faculté de médecine ayant acquis ses propres locaux s’installe à l’emplacement actuel de la Panacée. Le collège royal accueillait aussi des étudiants en médecine venant de Lozère et de Catalogne
Au XVIème siècle, Montpellier devint capitale de la botanique, discipline enseignée à la faculté de médecine. Un jardin Royal, est créé en 1593 par un jeune médecin, Pierre Richer de Belleval sous ordre d’Henri IV afin de développer la santé par les plantes médicinales. Le projet de Richer dépassa rapidement les seules plantes médicinales qui servaient à l’enseignement des futurs médecins et apothicaires pour devenir un véritable outil d’étude botanique, inédit à l’époque.
C’est par une journée ensoleillée qu’il fut possible de découvrir ces cinq lieux clés, patrimoine scientifique et culturel, qui ont marqué l’histoire de la médecine à Montpellier.