Compte-rendu de la croisère
Croisière sur le Mékong VIETNAM - CAMBODGE
Du 14 au 27 octobre 2019
Croisière sur le Mékong VIETNAM - CAMBODGE
Du 14 au 27 octobre 2019
C. Préfaut, notre organisateur des voyages « au long cours » a cette année proposé aux adhérents de Saint Clément Evasion, un voyage au Viet Nam et Cambodge sur les traces des civilisations anciennes (Khmères). Dès l’annonce faite le nombre maximum de participants est atteint
Notre périple nous amène de Paris à Ho Chin Minh ville, après une courte escale à Bangkok puis à Phnom Penh, Siem Rap et aux fabuleux temples d’Angkor. Nous allons essayer de vous faire parcourir quelques sites remarquables et partager quelques émotions
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Ta Phrom dédié à la mère du Roi, lieu romantique et magique car il resta longtemps livré à la jungle et en particulier aux racines de cet arbre Tetrameles nudiflora, souvent nommé arbre serpent. Angkor Vat : moment magique ! Le plus grand, le plus célèbre, le plus majestueux des temples est aujourd’hui le symbole mythique du Cambodge. La découverte de « cette ville pagode » ne peut laisser indifférent. L’ensemble atteint un degré de perfection jamais égalé précédemment. Impressionnant avec ses 800 m de bas-reliefs, son « Prasat » central dédié au dieu Vishnou que l’on atteint par un redoutable escalier, sa structure en temple montagne à plusieurs étages de 42 m de haut et l’ensemble de ses douves, le tout sur une superficie de 2 km2 est un bijou de l’architecture angkorienne.
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Notre voyage se termine et nous retrouvons Bangkok pour rejoindre Paris via Montpellier
Au-delà de la richesse des sites archéologiques, de la vie religieuse complexe avec de multiples temples ou pagodes, de la luxuriance de la végétation, de la gentillesse de la population, le contraste dans de nombreux domaines saute aux yeux du voyageur. La démesure des grandes villes où se faufile une multitude de vélos et vespas dans un incessant fourmillement laissant passer quelques cylindrées haut de gamme, nous impressionne. Circuler est à nos yeux « périlleux », et utiliser « le tuck tuck », le soir, est certes pittoresque mais nous procurera quelques frayeurs.
La visite des marchés parfois gigantesques tant au Viet Nam qu’au Cambodge nous entraine dans une multitude d’allées, des centaines de stands avec gadgets, vêtements, bijoux et même pierres précieuses. De belles étoffes en soie côtoient une multitude d’objets insolites, de contrefaçons et de fausses antiquités. Mais comment ne pas céder à la tentation ? Notre guide cambodgien, d’une grande sagesse, nous conseille de prendre quelques repaires fort utiles pour ne pas se perdre. Cultivé, maitrisant bien l’histoire de ces pays, réservé sans être complaisant, il complète avec subtilité nos connaissances livresques et contribue sans conteste à la réussite de ce voyage.
Puis lorsque nous nous éloignons des grandes villes nous découvrons le monde rural.
Quel paradoxe ! Les villages sont installés sur les rives du Mékong, avec des maisons sur pilotis qui ne comptent souvent qu’une seule pièce, où jouent et rient de nombreux enfants. De petites embarcations de pécheurs somnolent devant les maisons en attendant le départ pour la pêche. Le poisson et le riz restent la base de l’alimentation. Et pourtant peu de mendicité, les villageois nous accueillent avec sourire et gentillesse. Nous parcourons les marchés villageois fréquentés par les locaux et qui regorgent d’étals de produits frais colorés sans oublier le poisson et la viande pendus à des crochets à l’air libre et sans date de péremption, des coiffeurs, des couturières...... Les allées sont étroites et encombrées de vespas, de femmes et enfants. Une effervescence étonnante, colorée et odorante ! |
Quittons l’agitation et le bruit et arrêtons nous dans une école. Nous nous installons au milieu de jeunes écoliers, en uniforme, munis d’un seul cahier et crayon et nous assistons à une modeste leçon de vocabulaire asiatique. Ecoliers courtois, souriants parfois avec ironie et dont les conditions d’enseignement sont loin d’être comparables à celles des petits écoliers européens ! Nous leur offrons quelques cahiers et crayons et beaucoup d’entre eux nous donnent gentiment un joli dessin.
Et comment décrire les merveilles de l’art asiatique : la laque et la soie ?
A Ho Chi Minh nous entrons dans un petit local où travaillent des artisans laquiers.
La laque, art traditionnel millénaire, fait partie de l’identité culturelle du Viet Nam. Les laquiers, Installés préparent la laque à partir de la sève du laquier, traitée puis étalée sur le support en bois, incrustée de nacre ou de coquilles d’œufs. Minutieux et silencieux, habiles, patients, méticuleux les artisans nous laissent les photographier sans s’interrompre. Puis nous passons dans la boutique voisine où chacun d’entre nous ne peut résister à l’envie de ramener dans sa valise : bols, assiettes, tableaux colorés etc…
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Et que dire de la croisière à bord du R/V Mékong Prestige ? Sans conteste elle a répondu à l’attente des voyageurs.
Etrange sensation de bien être en arrivant dans nos cabines confortables, climatisées après avoir déambulé sous ces latitudes tropicales, dans un bruit constant et au milieu d’une foule bigarrée.
Le personnel à bord est vietnamien, cambodgien ou thaïlandais, ne comprend que très peu l‘anglais. Chacun parle une langue différente, même au niveau de l’équipage ! Surprenant mais notre confiance est aveugle… et le voyage s’est déroulé fort heureusement sans avarie ! Toujours souriant et disponible, d’une grande gentillesse, nous le retrouvons lors des repas typiquement asiatiques avec beaucoup de soupes, de nouilles et de légumes. Les épices ravivent les papilles : citronnelle, coriandre, gingembre et les multiples variétés de piments, à consommer avec modération. Le riz est incontournable et agrémente tous les plats. Les curiosités gastronomiques ne manquent pas, nous avons pu, pour les plus téméraires, goûter des criquets, mygales et autres insectes grillés....
Chaque soir, l’ambiance sur le bateau s’anime, les cocktails se savourent, les conversations s’enchainent, les rires fusent. Nous nous connaissons bien et les échanges sont sympathiques et joyeux. Mais ne négligeons pas l’aspect culturel de nos soirées : conférence de M. Filippi, universitaire français installé à Phnom Penh spécialiste du Cambodge ; soirées cinéma : « l’Amant » tourné selon le roman de Marguerite Duras dont l’action se déroule à Sa Dec ; « Indochine » tourné au Viet Nam et « La déchirure » retraçant l’épopée d’un journaliste américain au Cambodge sous les Khmers rouges. Et enfin la traditionnelle soirée du Capitaine, partagée avec l’équipage et qui fut endiablée. Oubliés les maux de gorge et le « bonnet « rouge », oubliés la fatigue, les genoux ou autres articulations fragiles, la bonne humeur est de mise !
Puis chaque soir, fatigués mais ravis nous rejoignons nos cabines et le clapotis du Mékong, véritable carrefour commercial, se fait entendre. Agréable sensation.
Le bout du monde n’est pas loin …